Cette enquête, ouverte notamment pour « écocide », porte sur divers « déversements » de substances nuisibles pour la faune, la flore et la santé humaine, commis « par imprudence ou négligence », ou de façon intentionnelle, par des personnes physiques ou morales, a précisé le parquet.
Une première plainte a été déposée fin décembre par une association de défense des eaux du bassin d’Arcachon (Adeba) à la suite de l’épidémie de gastroentérite imputée aux huîtres et à la contamination du milieu marin par des débordements du réseau d’assainissement local, engorgé par de fortes pluies.
L’Adeba, créée par des ostréiculteurs, pointait un premier débordement et « un autre problème » a conduit le parquet à ouvrir une enquête le 5 janvier, confiée à la Brigade nautique d’Arcachon en co-saisine avec l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique.
Depuis, le parquet indique avoir été saisi « de deux nouvelles plaintes et a été informé de la volonté de nombreux ostréiculteurs de déposer plainte à leur tour ».
Jeudi, une association de protection de l’environnement a notamment déposé plainte contre X pour pollution, intoxication et mise en danger d’autrui.
Cette dernière, la Coordination environnement du bassin d’Arcachon (Ceba), estime que « beaucoup savaient », depuis novembre, que les huîtres étaient contaminées mais ont préféré fermer les yeux pour « sauver » le Noël des ostréiculteurs, qui représente environ les deux tiers des ventes d’huîtres durant cette période faste pour la filière.
Des intoxications massives au norovirus (responsable de la gastroentérite) ont eu lieu autour de cette date. L’association déplore que le « principe de précaution » n’ait pas été observé « dès novembre ».
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