« Sur ces 413 milliards d’euros, il n’y a rien de trop », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres.
Interrogé sur le montant de cette enveloppe comparé aux 12 milliards d’euros d’économies que le gouvernement compte dégager d’ici 2030 via sa réforme des retraites, M. Lecornu a affirmé qu' »opposer notre sécurité collective à notre modèle social est absurde ».
En outre, a-t-il ajouté, « notre modèle social c’est 30 points de notre PIB, les armées c’est 1,9 ».
Selon la trajectoire proposée par cette LPM, le budget des armées va augmenter de 3,1 milliards d’euros en 2024 puis de 3 par an de 2025 à 2027, avant des « marches » de 4,3 milliards par an à partir de 2028, soit au-delà du quinquennat en cours.
Le ministre s’est par ailleurs défendu de tout renoncement dans le cadre de cette LPM, qui prévoit malgré des moyens en hausse une certain nombre de reports de livraisons – A400M, blindés Scorpion, Rafale, frégates de défense et d’intervention…
« Il n’y a pas de renoncement mais des mises à l’échelle, elles se font aussi en lien avec les industriels », a-t-il fait valoir.
En parallèle, cette LPM opère des « renforcements importants sur ce qui nous préoccupe aujourd’hui », a-t-il souligné en évoquant la défense sol-air et la lutte anti-drone, l’Outre-mer, le renseignement qui bénéficiera d’une hausse budgétaire de 60% ou encore « les nouveaux espaces qui se militarisent » (cyber, fonds marins, spatial…).
Or « ces sauts technologiques ont des coûts », a-t-il déclaré.
L’enveloppe budgétaire dont bénéficieront les armées vise enfin à financer « la modernisation de la dissuasion » nucléaire et à « poursuivre la réparation » des armées, après de longues années de disette, a-t-il rappelé.
Le projet de loi sera présenté mi-mai à l’Assemblée nationale puis au Sénat mi-juin, dans l’espoir d’une promulgation « autour du 14 juillet », a précisé le ministre.
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