Il s’agit de la première des trois phases d’un ambitieux programme de modernisation de ce terminal portuaire rendu nécessaire face à la concurrence des autres ports de la Caraïbe et l’ouverture de la 3ème écluse du canal du Panama.
« Cet espace de 3 hectares de terre-plein pris sur la mer est destiné à mieux servir notre métier », a indiqué à l’AFP le président du directoire du Grand Port Maritime de la Martinique (GPMLM) Jean-Rémy Villageois. Selon lui, il va résoudre « un problème de congestion » du terminal portuaire.
« En fait, Panama (dont la troisième écluse a été inaugurée dimanche) a commencé il y a plus de cinq ans pour nous. Il y a plus de bateaux, il y a plus de boîtes (containers) et il nous fallait plus de place car on était vraiment trop serré », a précisé Jean-Rémy Villageois.
Ce nouveau terre-plein, qui sera opérationnel dès le mois d’octobre, doit permettre de traiter les containers « dans de meilleures conditions et avec des temps de passage plus courts ».
Les travaux d’extension ont coûté près de 17 millions d’euros cofinancés à hauteur de 2,5 millions par le FEDER, 4,95 millions (FIDOM), 3,2 millions (CTM) et 6,15 millions (GPMLM).
Ils ont été réalisés en tenant compte des impératifs de protection de l’environnement marin.
Jean-Marc Ampigny, le président du conseil de surveillance du GPMLM, a salué les solutions techniques développés par les ingénieurs qui « ont évité le dragage et remplacés les matériaux sous-marins par du remblai terrestre ».
Enfin dans une 3ème et dernière phase, « des terrains qui sont en train d’être achetés vont être mis à la disposition des industriels avec des outils fiscaux et douaniers, type zone franche douanière, pour leur permettre de gagner en compétitivité sur un marché très concurrentiel », selon le président du directoire du Grand Port Maritime.