Les objectifs ne sont pas très ambitieux, l’exécutif ayant dû choisir de concentrer ses efforts sur les transports du quotidien et de ne rien annoncer qui ne puisse être financé.
Cette liste, qui cite les engagements prévus pour le mandat en cours et le prochain –jusqu’en 2027– pourra être modifiée par le Parlement.
Les voies ferrées
– Ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse: priorité à l’aménagement des sorties de Bordeaux et Toulouse (travaux lancés dans le quinquennat, d’ici 2022), puis au tronçon Agen-Toulouse. Le gouvernement cherche avec les collectivités locales des ressources dédiées pour accélérer le calendrier.
– Ligne nouvelle entre Paris et la Normandie: priorité à l’aménagement de la gare Saint-Lazare à Paris (travaux lancés dans le quinquennat), puis à la réalisation de Paris-Mantes (lancement des travaux avant 2027) et à la traversée de Rouen.
– Liaison Marseille-Nice: d’abord des améliorations du côté de Marseille, Toulon et Nice (travaux lancés dans le quinquennat), puis une gare souterraine à Marseille Saint-Charles –qui ne serait plus en cul-de-sac– et des aménagements sur le reste de la ligne.
– Ligne nouvelle Roissy-Picardie: réalisation en donnant la priorité aux trains régionaux (premiers travaux lancés dans le quinquennat).
– Ligne nouvelle Rennes-Redon: une nouveauté destinée à accélérer les liaisons Rennes-Nantes et Rennes-Quimper, pour compenser l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (études lancées dans le quinquennat). Une nouvelle signalisation doit parallèlement être déployée d’ici 2027 sur la ligne Le Mans-Angers-Nantes.
– Rénovation des lignes classiques Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT) et Paris-Clermont, et achat de trains neufs (dans le quinquennat).
– Le grand tunnel du Lyon-Turin, sous les Alpes, reste cité parmi les engagements du gouvernement en attendant que les Italiens adoptent une position définitive.
– Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan: pas de calendrier.
Les routes
– Lancement d’ici cinq ans des chantiers de quatre autoroutes à péage déjà déclarées d’utilité publique: Toulouse-Castres (A69), Route Centre Europe Atlantique (RCEA) dans l’Allier (A79), contournement de Rouen (A133 et A134), achèvement de l’axe Rouen-Orléans dans l’Eure-et-Loir (A154)
– Achèvement d’ici le milieu des années 2020 du doublement de la très accidentogène Route Centre Europe Atlantique (RCEA) dans la Saône-et-Loire (N70, N79 et N80).
– Désaturation de l’axe Toul-Nancy-Metz-Luxembourg (projet A31bis) d’ici 2027: contournement à péage de Thionville et élargissement jusqu’au Luxembourg, élargissement de l’axe existant de Nancy à Metz, contournement de Nancy dont le tracé reste à définir.
– Contournement d’Arles (A54), dont le tracé est contesté: relance des études.
– Abandon du projet d’autoroute de Salon-de-Provence à Fos-sur-Mer (A56), au profit d’une route ordinaire.
– S’ajoute un plan d’aménagements pour une vingtaine de routes nationales –déviations, aménagements de traversées d’agglomérations, créneaux de dépassements, rectification de carrefours, etc.–, doté de 1 milliard d’euros sur dix ans.
Le fluvial
– La construction du canal Seine-Nord Europe, destiné à relier l’agglomération parisienne au réseau fluvial du Benelux, sera confiée à un établissement public régional. Le début des travaux est envisagé dans ce mandat, et la mise en service avant la fin du suivant.
– Ce très grand projet doit être complété par la mise à grand gabarit de la Lys à la frontière franco-belge et de la mise de l’Oise à grand gabarit entre Creil et Compiègne, dans l’Oise.
– En amont, la Seine doit être mise à grand gabarit « à l’horizon de dix ans » entre Bray-sur-Seine (Seine-et-Marne) et Nogent-sur-Seine (Aube).