Les relations bilatérales sont tendues depuis plusieurs années, sur fond de différends commerciaux mais surtout diplomatiques, Pékin voyant d’un mauvais oeil le renforcement de l’alliance entre Australiens et Américains pour endiguer l’influence chinoise en Asie-Pacifique.
Selon le ministère australien de la Défense, deux navires de la marine chinoise naviguaient jeudi au large de la côte Nord australienne lorsque l’un d’eux a visé un avion de surveillance australien avec un laser, ce qui « pouvait mettre des vies en danger ».
« Je ne peux le considérer autrement que comme un acte d’intimidation », avait réagi le Premier ministre Scott Morrison.
Les accusations australiennes sont « infondées », a répondu lundi Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, selon qui les mouvements des navires incriminés dans ces eaux internationales étaient « parfaitement légitimes et légaux ».
« Nous demandons instamment à l’Australie de respecter les droits légitimes des navires chinois dans les eaux concernées, conformément au droit international, et de cesser de diffuser de fausses informations sur la Chine. »
Canberra avait déjà accusé l’armée chinoise en 2019 d’avoir visé des appareils militaires australiens avec des lasers.
Il s’agissait alors d’hélicoptères, pris pour cibles en mer de Chine méridionale, où les tensions sont vives entre d’un côté Pékin et de l’autre Washington et ses alliés.
Au nom de raisons historiques, la Chine revendique la quasi-totalité de cette zone maritime riche en ressources naturelles, où d’autres pays riverains ont également des prétentions de souveraineté comme les Philippines, la Malaisie, le Vietnam ou Brunei.