« Le Sea-Watch 3 est libre! Nous avons reçu une notification formelle sur la libération du navire saisi et son retour aux opérations » en mer, s’est félicitée l’organisation humanitaire sur Twitter.
Le navire battant pavillon néerlandais avait été immobilisé le 20 mai sur ordre de la justice, après avoir secouru des migrants au large de la Libye.
Malgré la politique de « fermeture des ports » du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini (extrême droite), les 65 migrants avaient alors été autorisés à débarquer sur l’île de Lampedusa.
Cette opération de secours avait provoqué la fureur de M. Salvini, qui a semblé la découvrir en temps réel à la télévision, l’amenant à demander qui au gouvernement avait pu prendre une telle décision contre son avis formel.
Le chef de la Ligue estime que les migrants qui partent en mer à partir de la Libye doivent être remis aux garde-côtes libyens, conformément à un accord conclu avec eux, mais les organisations humanitaires qui se portent au secours des migrants refusent de s’y conformer.
Un navire militaire italien a secouru jeudi 100 personnes, expliquant qu’elles étaient en danger de mort, le moteur de leur embarcation étant tombé en panne dans une mer agitée, et devait les acheminer dimanche vers le port de Gênes (nord).
Samedi, M. Salvini a déclaré avoir conclu un accord avec cinq pays européens et le Vatican pour accueillir les migrants secourus. Il avait souligné auparavant qu’il refusait qu’un « seul immigrant » soit pris en charge aux frais des contribuables italiens.
« Une partie des migrants vont être pris par cinq autres pays européens, et tous les autres seront accueillis par le Vatican », a-t-il déclaré, sans nommer ces pays.
Il n’y avait pas de confirmation du Vatican dans l’immédiat.