Ces opérations de secours concernaient deux navires en difficulté qui avaient été signalés mardi par l’ONG Alarm Phone.
Selon l’ONG, les deux bateaux sont partis ensemble des côtes libyennes.
« On nous a dit que l’un transporte environ 700 personnes, le second environ 650. Il semblerait qu’une personne soit morte et que les moteurs ne fonctionnent plus », avait précisé Alarm Phone, estimant qu' »une énorme opération de sauvetage est nécessaire ».
Selon les gardes-côtes italiens, la première embarcation en difficulté a été secourue par leur navire Diciotti qui a récupéré 416 personnes tandis qu’un patrouilleur espagnol de la mission Frontex en a récupéré 78 autres.
La deuxième embarcation a également fait l’objet d’un sauvetage pendant la nuit et quatre unités des gardes-côtes italiens ont secouru un total de 663 personnes et retrouvé deux corps sans vie.
La cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni, a déclaré que son gouvernement, le plus à droite en Italie depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, voulait « arrêter les départs illégaux (d’Afrique, NDLR) et mettre un terme à la traite d’êtres humains », dans son premier discours de politique générale mardi.
Son nouveau ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a déclaré le même jour qu’il pourrait empêcher les navires des ONG, avec les migrants secourus à leur bord, de se rendre en Italie, relançant une politique controversée amorcée en 2019 par Matteo Salvini, le chef de la Ligue antimigrants et vice-Premier ministre dans le gouvernement Meloni.
Selon M. Piantedosi, les activités de ces bateaux ne sont « pas conformes à l’esprit des règles européennes et italiennes » en matière de sécurité des frontières. Il a ajouté qu’il envisageait d’interdire leur entrée dans les eaux italiennes.