Le chantier naval de Monfalcone en Frioul-Vénétie (nord-est) a vu son activité interrompue suite à la mise sous séquestre « préventive » de certaines parties du site par une unité de carabiniers en charge de la protection de l’environnement, a annoncé le groupe mardi dans un communiqué.
Fincantieri a précisé vouloir « prendre en urgence toutes les mesures judiciaires opportunes pour obtenir la révocation de cette mesure ».
Cette interruption d’activité forcée, qui affecterait quelque 5.000 salariés, est qualifiée par le groupe de « particulièrement pesante en raison des dégâts qu’elle pourrait provoquer dans la durée ». Fincantieri déplore de devoir ainsi « suspendre l’activité de tout le personnel impliqué dans le cycle productif du chantier de Monfalcone ».
Selon l’agence de presse Agi, sept personnes, dont l’ancien directeur du site, font l’objet d’une enquête, soupçonnées de « gestion non autorisée de déchets ».
La ministre du Développement économique Federica Guidi a convoqué mercredi une réunion consacrée à ce dossier. Le ministre de la Justice Andrea Orlando devait pour sa part s’exprimer sur le même thème dans l’après-midi dans le cadre des questions au Parlement.
Fincantieri a reçu le soutien du président du mouvement patronal Confindustria, Giorgio Squinzi, qui a comparé son cas à celui de l’usine sidérurgique controversée Ilva, elle aussi dans le collimateur de la justice pour des soupçons de pollution dans le sud du pays: « C’est un autre cas Ilva, un cas au vu duquel il semble qu’on ne veut pas laisser les entreprises opérer dans ce pays », a-t-il déploré.
Les syndicats ont également appelé à la réouverture du site, qui joue un grand rôle dans l’économie locale.
ahe/ob/spi
FINCANTIERI