Sur son site internet, la société Michinoku Farm vante ses biscuits fabriqués avec de la chair de rorqual commun d’Atlantique Nord, une espèce menacée, en précisant que cette viande est bonne pour la santé des canidés car « basse en calorie, pauvre en graisses, et riche en protéines ».
Pour Ikan, l’une des associations japonaises qui est tombée sur cette publicité et a révélé l’histoire, c’est le summum de l’abomination: « la raison la plus probable pour que des boutiques vendent de tels biscuits, c’est de viser une clientèle fortunée qui veut uniquement montrer son argent en achetant ça », a estimé mardi Nanami Kurasawa, responsable de cette ONG.
Michinoku Farm propose ces biscuits à la baleine au prix de 3.780 yen (28 euros) les 500 grammes, mais on peut aussi acheter un sachet de 60 grammes.
Ikan précise que la viande de baleine utilisée pour la confection de ces biscuits est d’origine islandaise, autre grand pays baleinier.
Mais on ne trouve pas que ces biscuits sur le site internet: il y a aussi d’autres délicatesses tout aussi exotiques, à base de cheval de Mongolie ou de kangourou.
Le Japon tue des baleines en vertu d’une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI) pour la chasse à des fins de recherche, bien que la chair des animaux finisse sur les étals nippon. L’organisme international proscrit toute pêche commerciale.
A ce jour, seules la Norvège et l’Islande continuent à pratiquer la pêche commerciale en dépit du moratoire décidé en 1986 décidé par la Commission baleinière internationale.
Même si la consommation de viande de baleine tend à décliner au Japon, de nombreux Japonais se braquent quand les pays occidentaux le critiquent pour continuer de chasser des cétacés, estimant que cela fait partie de leur culture et leur tradition.
« Nous n’avons jamais dit que tout le monde devait manger de la baleine. En tout cas pourquoi ne pas au moins être d’accord sur nos désaccords ? Nous avons cette culture et vous ne l’avez pas », expliquait en février dernier à l’AFP le ministre de l’Agriculture et des pêches, Yoshimasa Hayashi.