« Le Polar Pod est un vaisseau d’un nouveau genre qui permet de passer beaucoup de temps en mer à un coût relativement réduit puisque c’est un outil qui se déplace avec le courant », a expliqué à l’AFP Jean-Louis Etienne.
Tel un satellite autour de l’Antarctique, la plateforme vise à fournir des données sur le long terme aux chercheurs, océanographes et climatologues impliqués dans le projet, a-t-il indiqué. « Il s’agit de mieux comprendre le rôle des océans, et surtout de celui-là, dans l’équilibre du climat ».
Long de 24.000 km et large de 1.000 km, le courant circumpolaire antarctique est le plus puissant de la planète. Poussé par des vents légendaires, les « cinquantièmes hurlants », rien n’arrête sa grande houle autour de l’Antarctique, indique le site de l’expédition (jeanlouisetienne.com/polarpod/index.cfm).
La plateforme Polar Pod, « très stable », s’inspire d’une structure dérivante de la flotte océanographique américaine appelée FLIP et mise en service il y a 60 ans, ainsi que des flotteurs des futures grandes éoliennes off-shore.
D’une hauteur de 100 m pour un poids de 720 tonnes, elle sera en mesure d’affronter des vagues formant des creux jusqu’à 20 m, selon l’explorateur.
Elle pourrait être construite dans un chantier en Bretagne, a souligné Jean-Louis Etienne, indiquant être à la recherche d’un partenaire en mesure d’apporter 5 millions d’euros au projet, d’un coût total de 8 millions.
La construction de la plateforme pourrait débuter au deuxième semestre 2013 pour une mise dans l’océan austral fin 2014.
Le médecin spécialiste de nutrition et de biologie du sport, âgé de 65 ans, a participé à de nombreuses expéditions dans l’Himalaya, au Groenland ou en Patagonie. Il a été le premier homme, en 1986, à atteindre le pôle Nord en solitaire.