Le groupe spécialisé dans la logistique pour le transport aérien, maritime et routier a vu l’érosion de ses ventes nettement ralentir au premier semestre grâce à la reprise dans le fret aérien et à une « forte croissance » des solutions alliant transport maritime et aérien auprès de clients qui ont souhaité « réduire les temps de transit » face aux perturbations en mer Rouge, indique-t-il dans un communiqué.
Son chiffre d’affaires a diminué de 9% durant la première moitié de l’exercice en cours, à 11,5 milliards de francs suisses (11,9 milliards d’euros), contre une chute de 38% au premier semestre 2023 et de 40% sur l’ensemble de l’an dernier.
Son bénéfice net semestriel a, de son côté, chuté de 33%, à 576 millions de francs, alors que le groupe a comptabilisé des coûts de restructuration de 17 millions de francs durant le deuxième trimestre.
Kuehne+Nagel avait enregistré un bond de ses ventes et bénéfices en 2021 et 2022, exercices marqués par des tensions dans les chaînes d’approvisionnement au sortir des confinements dus à la pandémie de Covid-19. Mais ses résultats avaient fléchi en 2023 et le groupe avait mis en place des mesures de réduction des coûts.
L’entreprise a simplifié sa structure, ce qui doit lui permettre d’accroître de manière « significative » son efficacité et lui conférer une plus grande « proximité avec les clients », a souligné son président, Joerg Wolle, cité dans le communiqué.
Après avoir ouvert en hausse, le titre perdait 0,87%, à 261,70 francs suisses, à 11H09 GMT, à contre-tendance du SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, en hausse de 0,27%.
Dans un commentaire boursier, Gian Marco Werro, analyste à la banque cantonale de Zurich, estime pourtant que « les gains d’efficience portent leurs fruits », alors que le groupe bénéficie d’une « constellation favorable », selon lui, entre la « hausse de la demande pour les solutions de logistique » et « les capacités de fret maritime limitée en raison du conflit en mer Rouge ».
Dans le communiqué de Kuehne+Nagel, le directeur général de l’entreprise, Stefan Paul, indique que le groupe compte réaliser « des gains d’efficience supplémentaires » et juge qu’il est « bien positionné » par rapport « à la hausse de la demande anticipée durant la seconde moitié de l’année », sans toutefois donner de prévisions chiffrées.
Début juillet, l’armateur allemand Hapag-Lloyd avait relevé ses objectifs pour 2024 au vu d’une forte demande et de la hausse des prix du fret à court terme.
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