Le pétrolier iranien Adrian Darya 1, qui portait le nom de Grace 1 lors de sa saisie au large du territoire britannique de Gibraltar, avait été arraisonné car il était soupçonné de transporter du pétrole vers la Syrie, en violation de sanctions européennes contre ce pays.
« La République islamique d’Iran a vendu le pétrole de ce navire et à l’heure actuelle, le propriétaire et l’acheteur du pétrole décident (…) où il sera consigné », a déclaré le porte-parole du gouvernement iranien Ali Rabiei, cité par des médias d’Etat.
M. Rabiei n’a pas précisé qui était l’acheteur ni si le pétrole avait été acheté avant ou après la saisie du tanker le 4 juillet.
La Cour suprême de Gibraltar avait autorisé le 15 août le pétrolier à repartir après que Téhéran eut assuré que la cargaison de 2,1 millions de barils, d’une valeur de 126 millions d’euros, ne serait pas livrée à la Syrie.
Il a pris la direction trois jours plus tard de la Méditerranée orientale mais sa destination finale reste inconnue. Elle « est déterminée par le propriétaire du pétrole », a déclaré M. Rabiei, selon la télévision d’Etat iranienne.
Le porte-parole iranien a affirmé que la vente et la livraison du pétrole continueraient malgré la surveillance continue dont le pétrolier fait, selon lui, l’objet de la part des Etats-Unis, qui ont fait de l’Iran leur bête noire.
Il a aussi accusé Washington de menacer d’autres pays pour qu’ils n’accueillent pas le navire, une « preuve supplémentaire de l’ingérence de l’Amérique sur la scène internationale », selon M. Rabiei.
Les autorités de Gibraltar avaient refusé la saisie du navire demandée par Washington.