La nomination de M. Braithwaite, 60 ans, actuel ambassadeur des Etats-Unis à Oslo, a été approuvée jeudi à main levée par le Sénat américain.
Lors de son audition devant la commission des Forces armées du Sénat début mai, il s’était fait fort d’avoir des relations sereines avec la Maison Blanche, ce que ses deux prédécesseurs n’avaient pas su faire.
« Bien que je reconnaisse les défis pour ce qu’ils sont, je suis prêt », a-t-il assuré.
« J’ai le regret de dire que l’US Navy traverse des eaux agitées en raison de divers facteurs, principalement un manque de leadership », a-t-il déclaré, citant notamment un vaste scandale de corruption qui l’avait secouée en 2015 et les collisions de bâtiments militaires qui ont fait 17 morts en 2017.
Il a fait allusion, en les qualifiant de « faux pas judiciaire », aux divergences entre M. Trump et l’ancien secrétaire à la Navy Richard Spencer sur le sort d’un soldat d’élite accusé de crimes et grâcié par le président américain. L’incident avait abouti au limogeage de M. Spencer le 24 novembre.
Il a aussi mentionné la récente crise à bord du porte-avions nucléaire USS Theodore Roosevelt, qui a valu son poste au successeur de M. Spencer, Thomas Modly, avant même que sa nomination soit confirmée par le Congrès.
Limogé le 7 avril, M. Modly avait été remplacé à titre intérimaire par James McPherson, un amiral à la retraite qui venait juste de prendre ses fonctions de numéro deux de l’armée.
Ancien pilote de l’aéronavale américaine, Kenneth Braithwaite a servi pendant 21 ans dans l’US Navy, où il a occupé divers postes dont celui de porte-parole, avant de quitter l’armée en 1993 pour rejoindre le secteur privé.
En 2016, il a participé à la campagne électorale de Donald Trump en Pennsylvanie et il faisait partie de l’équipe de transition du milliardaire républicain juste après son élection.