La ministre intervenait lors de la distinction de deux collectivités par l’Initiative Française pour les récifs coralliens (Ifrecor).
« Il est très important qu’il y ait cette prise de conscience dans les outre-mer pour la biodiversité », a affirmé Mme Pau-Langevin, rappelant que « 80% de la biodiversité de la France se trouve dans ses outre-mer ».
Préservation des coraux et écosystèmes associés (herbiers, mangroves), transition énergétique, projet d’Observatoire du changement climatique de l’Ifrecor: autant de projets « pour les outre-mer d’être vus différemment » et non plus comme des territoires qui coûtent à la France, a souligné la ministre.
Les récifs coralliens, « c’est 0,2% de la surface des mers et 25% de la richesse avec 4.000 espèces de poisson, 800 de coraux », a indiqué François Letourneux, président d’honneur du Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Pour sa 4e édition, la Palme Ifrecor a récompensé deux projets mis en place à Mayotte et à la Réunion, qui « répondent aux défis posés par le changement climatique », en vue de la Conférence sur le Climat qui se tiendra en 2015 à Paris.
Dans la catégorie « protection », le président du Conseil général de Mayotte, Daniel Zaïdani (DVG), l’a emporté. « Il s’agit de la mise en place d’une surveillance d’éventuelle explosion de populations d’une étoile de mer mangeuse de corail », a expliqué Bernard Salvat, président du jury et spécialiste international des coraux.
« De telles explosions démographiques ravagent de temps à autres les récifs en bonne santé laissant place à un désert de coraux morts qui (…) mettront plus d’un quinzaine d’années à reconquérir le terrain », a souligné le Pr Salvat.
Dans la seconde catégorie « éducation et sensibilisation », la commune de Saint-Paul (la Réunion) et son nouveau maire Joseph Sinimalé (DVD), qui a remplacé Huguette Bello (ex-PCR), ont été nominés. Le projet consiste « à développer des actions de surveillance de l’état de santé des récifs auprès du public et des touristes », a présenté M. Salvat. Concrètement, « des cours et des excursions pratiques sur le terrain sont organisées afin que les personnes s’approprient les méthodes de comptage de biodiversité dans des récifs ».