Les deux pays sont à couteaux tirés en mer de Chine méridionale, où ils rivalisent d’influence. Pékin revendique la quasi-totalité des îles et récifs de cette vaste zone maritime en vertu d’une présence qu’elle juge ancienne et historique.
Des nations riveraines (Philippines, Vietnam, Malaisie, Brunei) y ont cependant des prétentions territoriales rivales. La Chine a construit des installations militaires sur certains des îlots qu’elle contrôle pour appuyer ses revendications.
Pour contrer la Chine dans cette zone stratégique qui voit passer près d’un tiers du commerce mondial, la marine américaine mène régulièrement des opérations baptisées « Liberté de navigation » à proximité d’îles contrôlées par Pékin.
L’amiral Harry Harris, à la tête du Commandement américain pour le Pacifique, avait déclaré mercredi depuis Hawaï que le « rêve d’hégémonie » de la Chine en Asie constituait le principal défi des Etats-Unis sur le long terme.
« Ceux qui se vautrent et recherchent l’hégémonie s’imaginent toujours que les autres convoitent cette hégémonie », a répliqué jeudi Hua Chunying, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
« Peu importe le niveau de développement de la Chine, jamais elle ne cherchera l’hégémonie ou l’expansion », a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse régulière.
Le ministre américain de la Défense, Jim Mattis, a par ailleurs déclaré mardi que les Etats-Unis continueraient à s’opposer aux revendications territoriales de Pékin. Il avait également dénoncé la « militarisation » des îles de la région.
« Côté américain, certains exagèrent la soi-disant militarisation en mer de Chine méridionale. C’est comique et c’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité », a estimé la porte-parole Hua Chunying.
« La présence militaire américaine dans la zone dépasse de très loin celle de l’ensemble des forces militaires engagées par la Chine et les autres pays riverains. »
Le porte-parole du ministère chinois de la Défense, Ren Guoqiang, a par ailleurs annoncé jeudi que le seul porte-avions chinois actuellement opérationnel, le Liaoning, était désormais en capacité « initiale » de combat.