« Trop de pêcheries dans les eaux européennes ont des statistiques de rejets élevées. Ceux d’entre vous qui ont déjà commandé une sole meunière dans un restaurant bruxellois doivent savoir que pour chaque sole qui se retrouve dans votre assiette, jusqu’à quatre fois autant de poisson a été rejeté à la mer », a-t-elle souligné lors d’un séminaire sur la politique commune de la pêche.
« Mais nous faisons des progrès », a-t-elle reconnu. Alors qu’en 2009, seuls cinq stocks de poisson étaient pêchés de manière durable, ce sont aujourd’hui 27 stocks qui sont aujourd’hui exploités à un niveau permettant leur renouvellement naturel.
Mme Damanaki avait proposé dans le cadre de sa réforme de la pêche l’interdiction immédiate des rejets de poisson, par le biais d’une obligation imposée aux pêcheurs de débarquer dans les ports tous les poissons tombés dans leurs filets lors de leurs campagnes en mer.
L’idée a suscité une levée de boucliers dans le secteur.
En juin, les ministres européens de la Pêche s’étaient finalement résolus à une mise en oeuvre progressive de cette mesure allant « au moins » jusqu’en 2018 dans l’Atlantique et 2019 en Méditerranée. Ce calendrier doit encore faire l’objet de négociations avec le Parlement européen.