« Le projet est une initiative de pays sud-américains, qui ont été rejoints par l’Afrique du sud et, c’est nouveau, le Gabon », a indiqué mardi un membre d’une délégation européenne.
L’ensemble des pays de l’Union européenne soutient cette résolution sur la création d’un sanctuaire dans l’Atlantique sud, qui avait déjà été soumise à un vote il y a deux ans mais n’avait pas recueilli les 75% des voix requises.
Lors de ce vote, 64% des votants s’étaient prononcés pour ce nouveau sanctuaire pour les baleines.
Deux sanctuaires existent déjà, l’un dans l’océan Indien (créé en 1979), l’autre dans l’océan Austral (1994), où le Japon conduit néanmoins des campagnes au nom de la science.
Cette 65e session de la Commission baleinière internationale est la première depuis le jugement de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a estimé, fin mars, que le Japon détournait à des fins commerciales la dérogation permettant de chasser en Antarctique dans un but scientifique.
Un nouveau sanctuaire permettrait, selon ses défenseurs, d’assurer la protection des baleines à l’avenir, même si le moratoire de 1986 sur la chasse était levé ou assoupli.
Il n’y a pas de chasse à la baleine actuellement dans l’Atlantique sud et les pays sud-américains qui le bordent développent l’activité touristique autour de l’observation des cétacés.
Même si elles ne sont pas chassées, les baleines peuvent être victimes de prises accidentelles, d’accidents avec des bateaux et sont confrontées à la pollution chimique et sonore des océans.
La Commission baleinière internationale compte 88 pays membres mais seulement une soixantaine sont présents à Portoroz, où se déroule jusqu’à jeudi cette 65e session.