La Commission européenne veut doubler la production aquacole de l’UE

Pour atteindre cet objectif, la Commission entend dégager « jusqu’à près d’un milliard d’euros », au delà des 700 millions déjà garantis par le Fonds européen aux affaires maritimes et à la pêche (FEAMP), a précisé la commissaire grecque dans un entretien à l’AFP.

En dépit d’une forte progression de la demande mondiale de produits de la mer, « la production européenne a stagné ces dernières années, à cause de trop de bureaucratie et d’un manque de fonds et d’espaces disponibles », regrette-elle.

« Actuellement l’UE produit environ un tiers de sa consommation de produits de la mer, dont 10% provenant de l’aquaculture. Elle pourrait porter cette part à 20%, si nous réussissons à dépasser ces obstacles », dans la logique de la nouvelle politique commune de la pêche.

La Commission s’apprête ainsi à évaluer des plans nationaux de soutien au secteur soumis par les 28, incluant une planification géographique des zones dédiées à la pisciculture.

« Si l’on veut donner à tous le droit de manger du poisson, l’aquaculture est une alternative à la surpêche » qui menace d’extinction les espèces sauvages, a-t-elle souligné, lors d’une intervention au salon SeafoodExpo à Bruxelles.

– L’UE « numéro un en qualité » –

Représentant plus de 80.000 emplois directs, la production aquacole de l’UE est restée globalement stable depuis 2000, autour de 1,2 million de tonnes par an, en dépit d’une croissance de la production mondiale d’environ 7% par an.

Le secteur est mené dans l’UE par le Royaume-Uni et la France, qui assurent chacun environ 20% de la production, suivis de la Grèce.

Des nuisances environnementales des fermes à crevettes asiatiques aux saumons norvégiens farcis de pesticides et antibiotiques, Mme Damanaki reconnait que l’aquaculture peut souffrir d’une mauvaise réputation.

Mais « numéro un au monde en qualité, avec les règles les plus strictes », le modèle européen peut garantir, selon elle, « de bons produits et une aquaculture plus durable ».

« Il est hypocrite de dire qu’il ne faut pas produire plus, et en même temps importer du Vietnam, de Chine » ou d’ailleurs « des produits que nous devons contrôler », juge-t-elle.

Elle exclut toute révision à la baisse des normes sanitaires ou environnementales, au profit de plus d’innovation. Parmi les pistes à suivre, selon elle, un projet irlandais d’élevage en haute-mer, ou des recherches française et écossaise pour réduire la consommation de poissons des saumons d’élevage.

Avec ses normes, l’UE est à la peine pour être compétitive face à la concurrence d’Asie ou d’Amérique latine, admet-elle. D’où l’importance de tabler sur l’information du consommateur, avec notamment les nouvelles règles d’étiquetage prévues par la nouvelle politique de pêche, qui précisent si le produit est frais ou décongelé, s’il est cultivé ou sauvage, et sa zone de production.

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