Cet élément est une « bride de cuve », sorte de ceinture métallique sur laquelle sont ensuite fixées les vannes et pompes nécessaires au fonctionnement de la chaufferie nucléaire, selon le porte-parole du ministère Hervé Grandjean.
Il s’agit de la « première pièce à être fabriquée, six mois après l’annonce du président » Emmanuel Macron du choix nucléaire pour la propulsion du future porte-avions, destiné à remplacer le Charles de Gaulle en 2038, a-t-il ajouté.
Cette pièce de 270 tonnes a été coulée la semaine passée sur le site d’Industeel au Creusot (Saône-et-Loire) et est en cours de forgeage au sein de Framatome.
Il s’agit d’une « pièce d’épreuve » qui sera soumise à de nombreux tests pour s’assurer de sa résistance et de sa fiabilité avant la fabrication des brides de cuve qui équiperont les deux chaufferies nucléaires du futur porte-avions pendant 40 ans.
Celles-ci seront 50% plus puissantes que celles du Charles de Gaulle et pèseront chacune 2.000 tonnes avec leur enceinte de confinement.
Le navire sera beaucoup plus massif que l’actuel. Il fera 75.000 tonnes pour environ 300 mètres de long, contre 42.000 tonnes pour 261 mètres pour le Charles de Gaulle. Avec un équipage de 2.000 marins, il pourra embarquer 30 avions de combat.
Environ 900 millions d’euros seront consacrés aux études techniques et d’esquisse d’ici à la fin 2025 quand débutera la construction du navire proprement dit, dont 117 millions en 2021.