La construction des chaufferies nucléaires du futur porte-avions français a débuté

Paris, 9 juin 2021 (AFP) – La construction du futur porte-avions nucléaire français a débuté la semaine passée par le coulage d’un élément de la chaufferie nucléaire, 17 ans avant sa livraison prévue, a annoncé mercredi le ministère des Armées.

Cet élément est une « bride de cuve », sorte de ceinture métallique sur laquelle sont ensuite fixées les vannes et pompes nécessaires au fonctionnement de la chaufferie nucléaire, selon le porte-parole du ministère Hervé Grandjean.

Il s’agit de la « première pièce à être fabriquée, six mois après l’annonce du président » Emmanuel Macron du choix nucléaire pour la propulsion du future porte-avions, destiné à remplacer le Charles de Gaulle en 2038, a-t-il ajouté.

Cette pièce de 270 tonnes a été coulée la semaine passée sur le site d’Industeel au Creusot (Saône-et-Loire) et est en cours de forgeage au sein de Framatome.

Il s’agit d’une « pièce d’épreuve » qui sera soumise à de nombreux tests pour s’assurer de sa résistance et de sa fiabilité avant la fabrication des brides de cuve qui équiperont les deux chaufferies nucléaires du futur porte-avions pendant 40 ans.

Celles-ci seront 50% plus puissantes que celles du Charles de Gaulle et pèseront chacune 2.000 tonnes avec leur enceinte de confinement.

Le navire sera beaucoup plus massif que l’actuel. Il fera 75.000 tonnes pour environ 300 mètres de long, contre 42.000 tonnes pour 261 mètres pour le Charles de Gaulle. Avec un équipage de 2.000 marins, il pourra embarquer 30 avions de combat.

Environ 900 millions d’euros seront consacrés aux études techniques et d’esquisse d’ici à la fin 2025 quand débutera la construction du navire proprement dit, dont 117 millions en 2021.

Voir les autres articles de la catégorie

ACTUALITÉS

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.