Le site (www.medazur.obs-vlfr.fr), encore très expérimental, se limite pour l’instant à une zone entre Menton et Antibes. Il est loin d’offrir une analyse fine, plage par plage, de leur présence aléatoire sur ce littoral très découpé, sujet à des expositions et des courants variés.
Une carte divisée en trois grandes zones indique un risque minimum d’échouage des méduses (point bleu), un risque modéré (vert) et un risque maximum (rouge). On y apprend ainsi que l’indicateur sera au rouge samedi pour les touristes arrivant à Nice.
Les bulletins « météo-méduses » – une première mondiale affirment les chercheurs – fusionnent un grand nombre de données: alertes faites par les baigneurs eux-mêmes, mais aussi recherches scientifiques de pointe menées par l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer.
Un programme scientifique, financé depuis deux ans à hauteur de 66.000 euros par le département des Alpes-Maritimes, étudie actuellement tout le cycle vital des méduses et leur distribution le long du littoral. Six jeunes chercheurs se consacrent à temps plein au projet.
Dans la profonde rade de Villefranche-sur-Mer, les scientifiques ont installé un « démonstrateur » inédit en France, une grande bouée jaune munie de capteurs sophistiqués mesurant par exemple les courants ou la salinité. La nuit, lorsque les méduses remontent à la surface, une caméra transmet aussi leur image vers le laboratoire situé en bord de mer.