Celle qui est aussi députée de la 5e circonscription de Nice, interrogée par l’AFP, n’a « pas eu (son) mot à dire pour la composition du bureau national », renouvelé mercredi « sur la moitié ».
Elle a dit trouver « dommage que certaines personnes de qualité aient été exclues. Mais je comprenais aussi cet impératif de faire la place à de nouvelles personnes qui ont soutenu le candidat vainqueur ».
Ancien secrétaire général et numéro deux, Geoffrey Carvalinho a fait les frais de ce remaniement. « J’ai dit droit dans les yeux à François Fillon et ses équipes ce que je pensais: pour moi, les valeurs de travail et de mérite ont un sens », a expliqué le jeune sarkozyste à l’AFP.
Il a été remplacé par Matthieu Ellerbach, ancien président des Jeunes avec Juppé. Ce qui n’empêche pas M. Carvalinho de nuancer: « Je souhaite la victoire de ma famille politique et j’appelle tout le monde à faire de même, sachant que l’amertume n’a pas sa place », a-t-il déclaré.
La direction de LR a fait savoir mercredi soir que ce remaniement découle de la primaire, qui fait que le vainqueur réorganise le parti. Des nouveaux vice-présidents « reflétant toutes les sensibilités » ont été nommés (Cédric Rivet-Sow pour Fillon, Charles-Henri Alloncle pour Sarkozy, Paul Guyot-Sionnest pour Bruno Le Maire et Olivia Laurentjoye pour NKM), a ajouté LR.
Pierre-Henry Bovis, désormais ex-délégué national, voit lui dans ces changements une « purge » qui « s’est faite en catimini, sans discussion, sans qu’on se réunisse autour de la table ».
M. Bovis, comme Fabrice Durand, autre délégué national remercié, avait publiquement critiqué la communication « désastreuse » ou « dramatique » de l’équipe Fillon depuis les révélations du Canard enchaîné sur les emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants.