L’incendie, qui a débuté lundi à environ 25 kilomètres au sud du petit port de Kalajoki au bord du golfe de Botnie, a faibli vendredi en raison notamment de pluies dans le secteur, mais n’est pas encore entièrement sous contrôle, selon les autorités.
« Cela brûle encore, mais le feu ne progresse plus au-delà d’un secteur contenu de 300 hectares, dont le périmètre fait huit kilomètres », a expliqué à l’AFP le chef des opérations des pompiers, Jarmo Haapanen.
« Il faudra au moins une semaine, voire deux ou trois, pour parvenir à l’éteindre totalement », juge-t-il.
Quelque 250 personnes, dont des renforts militaires, ont été mobilisées, ainsi que quatre hélicoptères, mais aucune évacuation n’a été nécessaire dans ce secteur très peu peuplé, à environ 500 km au nord d’Helsinki.
S’il reste relativement petit par rapport aux immenses incendies qui ont ravagé la Sibérie ou le Canada cet été, l’incendie est le plus important en Finlande depuis un feu en 1971, selon les experts.
« Celui de 1971 faisait 1.600 hectares », a expliqué M. Haapanen.
La cause exacte du feu est inconnue, a-t-il précisé. Mais les forêts sont sèches après des mois de juin et de juillet inhabituellement chauds en Finlande, où la température a dépassé les 30 degrés dans plusieurs régions.
Dans les pays nordiques, les feux de forêts sont longtemps restés rares et maîtrisés, mais les dramatiques incendies en Suède pendant l’été 2018 (près de 20.000 hectares partis en fumée) ont révélé la vulnérabilité croissante de l’Europe du Nord.
L’Arctique et les abords des cercles polaires sont soumises à des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, avec un réchauffemement trois fois plus rapide qu’ailleurs dans le monde qui augmente notamment le risque de feux de forêts ou de toundra, selon les scientifiques.
La Finlande est souvent citée en exemple pour sa prévention des feux de forêt, avec une politique de prévention qui avait permis de diviser par dix les surfaces consumées depuis l’après-guerre. Les feux de forêts y dépassent rarement les 50 ou 100 hectares, selon les experts.
Mais le réchauffement climatique risque de changer la donne.
« Si le climat réchauffe nos étés comme ça, je suis sûr que ça arrivera plus souvent », constate le pompier Haapanen.