Un arrêté pris lundi par le maire de Saint-Leu, Thierry Robert, pour autoriser la pêche au requin sur le territoire maritime de sa commune « aurait dû être condamné immédiatement par la ministre de la Ecologie », écrit dans un communiqué Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot.
« Mais le gouvernement semble favorable à cette extermination pure et simple des requins qui s’aventurent près des côtes de la Réunion », poursuit le porte-parole, en condamnant « cette politique désastreuse, coupable » qui « menace la biodiversité ».
Tout en approuvant la chasse au requin, M. Lurel a annoncé mardi que M. Robert avait retiré son arrêté, « entaché d’illégalité ». Il a ajouté avoir donné des instructions au préfet de la Réunion pour que les activités de pêche au requin bouledogue « soient effectives, y compris dans la réserve marine ».
« Je suis très satisfait car le ministre va totalement dans mon sens », a déclaré M. Robert au Journal de l’Ile de la Réunion, ajoutant que M. Lurel « n’exclut pas de modifier le périmètre de la réserve ».
« La mer appartient d’abord aux espèces marines », écrit la Fondation Brigitte Bardot, en indiquant qu’elle allait « intervenir aujourd’hui même auprès du Premier ministre » et saisir la Commission européenne « pour qu’une sanction soit prise, si besoin, contre la France ». « On ne va pas condamner à mort les requins pour faire plaisir aux surfeurs, c’est ridicule », ajoute-t-elle, appelant « à se préoccuper du rejet en mer des tonnes de déchets (..) qui attirent les requins ».