« La Commission européenne a annoncé aujourd’hui qu’elle procèderait à des déductions sur les quotas de pêche pour 2012 des États membres qui avaient dépassé leurs quotas en 2011 », selon un communiqué.
« Par ces déductions, la Commission peut immédiatement répondre aux dommages causés aux stocks surexploités au cours de l’année précédente et garantir une utilisation durable par tous les États membres d’une ressource halieutique commune », ajoute-t-elle.
Bruxelles a précisé que « pour la première fois cette année, les déductions ont été augmentées de 50% pour les États membres qui avaient surexploité le même stock de manière répétée en 2009, 2010 et 2011 ».
« Personne ne doit espérer que la surpêche sera tolérée. Les règles en vigueur doivent s’appliquer à tous d’une manière systématique et professionnelle », a déclaré la commissaire chargée des affaires maritimes et de la pêche, Maria Damanaki, qui « entend utiliser les déductions pour atteindre l’objectif principal de la politique commune de la pêche: la durabilité à long terme des pêcheries d’Europe ».
Dix pays sont concernés, au premier rang desquels l’Espagne avec 27 déductions sur 71, et la majorité des tonnages, notamment pour le chinchard (-12.406 tonnes) mais aussi l’anchois (-962 tonnes), le merlan bleu (-325 tonnes) et la baudroie (-193 tonnes).
Viennent ensuite le Royaume-Uni pour le maquereau commun (-6.439 tonnes) et le hareng commun (-200 tonnes); le Portugal, notamment pour le merlan bleu (-412 tonnes), l’églefin (-410 tonnes), le cabillaud (-250 tonnes) et le sabre noir (-266 tonnes); la Lituanie avec le chinchard (-608 tonnes); l’Allemagne pour le maquereau (-459 tonnes), la Pologne avec le sprat (-119 tonnes).
La France est peu touchée avec deux déductions de 15,83 tonnes pour le requin de profondeur et de 10,50 tonnes pour la sole commune.