La création de ce nouvel ensemble portuaire, le premier en France, doit permettre « de reconquérir des parts de marché dans la compétition européenne et d’offrir un lieu privilégié pour de nouvelles implantations industrielles grâce à un système portuaire et logistique de référence à destination des clients et partenaires internationaux », selon l’Elysée.
Prévue de longue date et anticipée depuis 2012 par un groupement d’intérêt économique (GIE) réunissant les trois ports, sa création a été entérinée par une ordonnance et un décret publiés le 20 mai au Journal officiel. La nouvelle entité est dirigée par Stéphane Raison, qui était déjà directeur général préfigurateur du GIE depuis novembre.
Basé au Havre, Haropa est le cinquième ensemble portuaire en Europe du Nord, après Rotterdam, Anvers, Hambourg et Brême. Son trafic avait atteint 108 millions de tonnes en 2020 (-6% sur l’année précédente), 75 millions pour le maritime et 33 millions pour le fluvial.
Le Havre est le premier port français pour les conteneurs (2,4 millions en 2020), quand Rouen est traditionnellement spécialisé dans l’exportation de céréales.
Le trafic de Rotterdam, par comparaison, était de 437 millions de tonnes l’an dernier, dont 14,3 millions de conteneurs.
Sur les 175 millions d’euros affectés au verdissement des ports par le plan de relance du gouvernement, Haropa en recevra 71 millions.
A plus long terme, le Premier ministre Jean Castex a annoncé en janvier un programme d’investissements de 1,45 milliard d’euros sur la période 2020-2027 pour le nouvel ensemble.