« Nous amenons l’océan à Paris pour donner plus de lisibilité aux enjeux liant l’océan et le climat, et interpeller les chefs d’Etat et les décideurs réunis lors des négociations de la COP21 sur l’importance de mieux prendre en compte l’océan dans les négociations climatiques », a déclaré à l’AFP Romain Troublé, le secrétaire général de Tara Expéditions.
Pendant l’escale parisienne, le bateau sera ouvert au public et 2.500 écoliers de la capitale et d’Ile-de-France y sont attendus.
Une exposition de 600 m2 sur le quai d’amarrage, intitulée « L’océan au 21e siècle », avec photos, films et rencontres-débats, sera également ouverte au public pour découvrir, au travers des expéditions du deux mâts, le rôle majeur de l’océan (70% de la surface du globe) dans la machine climatique (50% de la production d’oxygène et 30% d’absorption du CO2).
L’exposition sera inaugurée le 12 novembre en présence de la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal.
– Jouzel: ‘Tara, expression de la vie océanique’ –
Monté à bord du bateau depuis l’écluse de Suresnes jusqu’au pont Alexandre-III, Jean Jouzel, climatologue membre du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), a estimé auprès de l’AFP que « Tara, par ses expéditions sur toutes les mers du monde et notamment les brillants résultats scientifiques de sa mission de quatre ans, Tara Océans, sur les organismes planctoniques, est l’expression de la vie océanique dans la COP21 ».
« Les glaciers du Groenland, a-t-il ajouté, sont un enregistreur du réchauffement quand l’océan en est le moteur. Plus le réchauffement sur les terres émergées sera limité (l’objectif de la COP21 est de ne pas dépasser 2°C), mieux l’océan s’en portera. »