M. Kotzias a fait part de cette « proposition » à des journalistes grecs lors d’une visite à Berlin, assurant l’avoir présentée la veille à son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, ont indiqué l’agence de presse grecque ANA et une source de son ministère.
Il a estimé à une centaine le nombre de les bateaux requis, alors que plus de 850.000 réfugiés et migrants sont entrées en Europe en 2015 par la voie égéenne, au départ des côtes turques.
Frontex a pour le moment déployé en mer Égée 15 patrouilleurs, pour y assister les garde-côtes grecs dans leurs missions de surveillance et de sauvetage.
La Grèce réclame depuis des mois un soutien supplémentaire de Frontex aux renforts qu’elle a déja obtenus pour assurer le tri, et le renvoi des migrants jugés inéligibles à l’asile, surtout des Maghrébins et des Pakistanais.
Elle demande aussi plus de pression sur le gouvernement turc pour qu’il honore les accords de réadmission signés avec Athènes et avec l’UE.
M. Kotzias a détaillé ce plan alors que certains des partenaires de la Grèce en Europe centrale et orientale — Autriche, Hongrie et Slovénie — la somment de stopper le transit sur son territoire du flux de populations fuyant guerres et misère.
Athènes et Berlin mènent un dialogue soutenu sur cette crise, s’entendant sur l’objectif de ne pas fermer la porte aux réfugiés mais pas sur la méthode. L’Allemagne réclame notamment à la Grèce un meilleur contrôle des flux pour garantir la survie de l’espace Schengen de libre circulation.