Deux filiales de Veolia, spécialisées dans la déconstruction navale, secteur en plein essor, seront chargées du démantèlement de la Jeanne. Veolia a également remporté le marché de la déconstruction du croiseur Colbert, qui sera à Bassens en 2015.
La vieille « Jeanne », qui avait quitté Brest samedi et a fait le voyage à la remorque, a remonté l’estuaire de la Gironde mardi matin pour arriver vers midi à Bassens, port indutriel juste en aval de Bordeaux sur la Garonne, sa longue silhouette tractée par trois remorqueurs.
Quelques dizaines de badauds étaient venus voir l’arrivée de « Q 860 », nom officiel de l’ancien porte-hélicopère depuis qu’il a été retiré du service actif et débaptisé. Parmi eux, ému avec un « pincement au coeur de voir la Jeanne ainsi rouillée, et savoir ce qui l’attend », Jean Rouin, 73 ans, ancien de la marine marchande et pompier de marine, qui avait déjà fait le déplacement à Brest samedi.
Sur les quinze prochains mois environ, l’ancien navire-école va être vidé, désossé, désamianté, en restant à flot, avant la déconstruction et le découpage proprement dits, en cale sèche, sur un site spécialisé du port de Bassens, a-t-on précisé auprès du port.
Construite à l’arsenal de Brest de 1959 et 1964, la Jeanne d’Arc a effectué 800 escales durant ses 46 ans de carrière, sillonné 84 pays et parcouru 3,25 millions de kilomètres, soit l’équivalent de 79 tours du monde. Elle a en outre formé des milliers d’élèves officiers.
pbl-pho/rhl/boc
VEOLIA ENVIRONNEMENT