Les marins de la frégate Darwin ont arraisonné le bateau, qui « se dirigeait vers les côtes somaliennes », à quelque 170 milles (313 km) au large d’Oman, et découvert une large cache d’armes dissimulée sous les filets de pêche, a indiqué la « Navy » australienne, qui participe dans l’océan Indien à une mission internationale contre le terrorisme.
La Somalie est soumise depuis 1992 à un embargo de l’ONU sur le commerce d’armes, qui avait été assoupli en 2013 pour permettre au gouvernement somalien d’équiper son embryon d’armée nationale.
« Les armes ont été saisies dans le cadre des sanctions des Nations unies qui autorisent l’interdiction en haute mer des armes illicites à destination de la Somalie », a déclaré le vice-amiral australien David Johnston, qualifiant cette prise de « très importante ».
Au total, 1.989 fusils d’assaut de type kalachnikov, 100 lances-roquettes, 49 mitrailleuses PKM (kalachnikov, ndlr) et 20 mortiers ont été saisis à bord du bateau de pêche, dont le communiqué ne précise ni la provenance, ni le pavillon.
Aucun détail n’a été fourni non plus sur les destinataires de ces armes. Mais les islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda, ainsi que des milices claniques de moindre importance opèrent en Somalie, qui a sombré dans le chaos depuis la chute de l’autocrate Siad Barre en 1991.
S’il n’avait pas été arraisonné auparavant, le bateau de pêche serait aussi passé au large des côtes du Yémen, plongé depuis un an dans une guerre opposant le gouvernement reconnu par la communauté internationale et une rébellion chiite soutenue par l’Iran.