Le montant du contrat, baptisé Trimaran 3 et qui court de 2021 à 2025, n’a pas été précisé.
CLS, une coentreprise entre le Cnes (34%) et la holding de la famille belge Frère (66%), combine imagerie satellitaire recueillie auprès de 300 satellites d’observation optique ou radar, détection des radiofréquences émises par les navires, données d’identification des navires (AIS) et exploitation de bases de données commerciales (liste Lloyd’s).
Ce système, « intégré et ergonomique » selon la Marine nationale, permet de centraliser ces flux issus de multiples capteurs et d’obtenir « des informations en quasi-temps réel sur l’ensemble du globe (position des bateaux, détection et identification de navires, historique de navigation) », explique CLS dans un communiqué.
CLS exploite notamment les données fournies par deux start-up françaises: l’entreprise rennaise Unseenlabs, dont les nanosatellites interceptent les signaux de radiofréquence des navires, et Preligens, spécialisé dans l’intelligence artificielle et l’analyse de données géospatiales pour le renseignement.
Le contrat représente, selon la Marine, une « montée en puissance » des moyens de surveillance des espace maritimes par rapport à Trimaran 2 (2016-2020) qu’avaient remporté deux géants du secteur, Airbus et Telespazio.
La France dispose d’une zone économique exclusive (ZEE) de 11 millions de km2, la plus vaste au monde après celle des Etats-Unis.
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