L’embarcation de fortune a été signalée par un bateau de pêche tunisien qui « a informé de la présence à bord d’environ 80 migrants et de personnes qui seraient décédées », a indiqué la marine dans un communiqué.
Le bâtiment envoyé par la marine « se trouve à environ 74 km de l’embarcation qui se dirige vers la zone SAR (des eaux internationales où patrouillent plusieurs pays, ndlr) tandis qu’un hélicoptère a débuté les opérations de recherche-localisation ». Deux vedettes des garde-côtes, qui dépendent aussi de la marine italienne, se dirigent en outre vers cette zone.
La marine a aussi confirmé des informations des médias sur le sauvetage dans la nuit de mardi à mercredi de 227 personnes qui ont été débarquées à Lampedusa, dont 41 femmes, quatre enfants et de nombreux mineurs, apparemment tous en bonne santé.
Pris en charge par une vedette des garde-côtes, ils ont été conduits au centre de « premier accueil » de Lampedusa.
Les deux journalistes français ont été emmenés au poste des carabiniers pour vérification. Aucune information à leur propos n’a pu être obtenue dans l’immédiat.
Lampedusa, île de 20 km2 située à moins de 100 km des côtes nord-africaines, est la principale porte d’entrée dans l’Union européenne pour les immigrants, souvent venus d’Afrique subsaharienne ou de la Corne de l’Afrique, partis de Libye, Tunisie ou d’Egypte, à bord d’embarcations de fortune.
Le pape François a annoncé mardi qu’il se rendrait lundi sur la petite île, afin de « prier pour ceux qui ont perdu la vie en mer » ces dernières années, rencontrer les réfugiés et « encourager » la population de l’île.
Au cours des six premiers mois de cette année, près de 8.000 migrants (7.913) ont débarqué sur les côtes italiennes, soit le double de l’année précédente pour la même période. La plupart sont arrivés à Lampedusa : 3.648 personnes, trois fois plus qu’en 2012.