« C’est un moment historique pour l’Iran et les Etats-Unis », affirme Behnaz Hekmati dans cette lettre ouverte au président américain, publiée au moment où l’Iran et les pays 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, Russie, France et Grande-Bretagne) se sont mis d’accord pour prolonger de quatre mois leurs négociations sur le programme nucléaire de Téhéran.
« Je vous demande de ne pas oublier Amir, les services qu’il a rendus, son magnifique sourire et son amour de la vie », écrit-elle.
Mme Hekmati explique encore que son époux est atteint d’un cancer en phase terminale. Son seul souhait, plaide-t-elle, serait « de voir son fils encore une fois ».
Arrêté en août 2011, Amir Hekmati a été reconnu coupable d’espionnage au profit de la CIA, l’agence américaine de renseignement, en dépit des démentis de Washington. Il a été condamné à mort en janvier 2012 mais sa peine a été annulée deux mois plus tard par la Cour suprême iranienne. Celle-ci l’a récemment commuée à dix ans de prison.
Selon sa famille, le jeune homme, qui va bientôt fêter ses 31 ans, rendait visite à des proches en Iran lorsqu’il a été arrêté.
Né aux Etats-Unis de parents iraniens, Amir Hekmati a servi dans les Marines américains puis comme consultant, en tant que traducteur.
Barack Obama avait évoqué son cas en septembre 2013 lors de sa conversation téléphonique historique avec son homologue iranien Hassan Rohani, la première entre dirigeants des deux pays depuis la rupture de leurs relations diplomatiques en 1980.