La mission Aspides, bouclier en grec ancien, « a escorté 68 navires marchands et repoussé 11 attaques » des rebelles houthis, a déclaré M. Borrell lors d’une conférence de presse, au côté du contre-amiral grec Vasileios Gryparis, qui commande cette mission.
Lors de ces attaques, neuf drones aériens, un drone maritime et quatre missiles balistiques ont été interceptés, a précisé le contre-amiral Gryparis.
Aspides est « la preuve évidente de notre volonté et de notre capacité à renforcer la sécurité internationale et à protéger les routes maritimes et les marchandises », a ajouté M. Borrell.
Quatre navires militaires européens sont impliqués dans cette mission à laquelle 19 pays participent, dont la France, l’Allemagne, l’Italie, la Grèce ou la Belgique.
Le trafic maritime dans cette zone, où 13% du commerce mondial transitait avant le début des attaques houthies, a diminué de moitié, a précisé M. Borrell. « Actuellement, seule la moitié des 70 navires empruntant le canal de Suez continuent à le faire, il était donc nécessaire d’intervenir », a-t-il ajouté.
La mission d’Aspides est purement défensive. Elle est autorisée à faire feu pour défendre les navires marchands ou se défendre elle-même, mais ne peut pas viser des objectifs à terre contre des positions des rebelles houthis au Yémen.
Les rebelles houthis ont lancé ces derniers moins une série d’attaques de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge, en riposte aux bombardements israéliens sur la bande de Gaza.