Le Russe de 27 ans avait trouvé refuge dans le pays scandinave en janvier 2023 dans des conditions épiques selon son récit : après avoir combattu en Ukraine, il dit avoir franchi de nuit et à pied la frontière russo-norvégienne dans l’Arctique à travers des barbelés et sous les balles de gardes russes lancés à ses trousses avec des chiens.
Sa version n’a jamais pu être vérifiée. Nombre d’experts estiment notamment que l’ex-mercenaire présumé n’aurait pas pu traverser sans assistance la frontière hautement gardée.
Une fois en Norvège – où il a connu plusieurs démêlés avec les autorités -, il a demandé l’asile politique, tout en se déclarant prêt à témoigner sur la brutalité du groupe Wagner, une contribution potentiellement précieuse pour éclairer la question des crimes de guerre dont la Russie est accusée en Ukraine.
Mais il a été débouté, a annoncé son avocat.
« Il a cependant obtenu un permis de séjour temporaire en Norvège à cause des risques pour sa sécurité qu’un renvoi en Russie impliquerait », a indiqué Brynjulf Risnes au journal Dagbladet.
« S’il avait été soldat dans l’armée russe, il aurait pu obtenir l’asile en Norvège même s’il a pris part aux combats en Ukraine mais, dans la mesure où le groupe Wagner ne fait pas formellement partie des forces russes, les autorités norvégiennes estiment qu’il ne doit pas bénéficier de la protection d’un réfugié », a-t-il ajouté.
L’avocat a annoncé son intention de faire appel de la décision de l’Office norvégien de l’immigration (UDI), lequel est tenu par un devoir de confidentialité et ne peut donc pas commenter les cas individuels.