« La Nouvelle-Calédonie a pris la décision d’interdire la pêche, la capture, la détention ou la commercialisation de toutes les espèces de requins », ont annoncé les autorités. La ZEE a une superficie de 1,4 million de kilomètres carrés.
Depuis une quinzaine d’années, les scientifiques constatent une surexploitation, au niveau mondial, des requins, pêchés notamment pour la découpe d’aileron, principalement par les flottes asiatiques, a-t-on indiqué de même source.
Le gouvernement calédonien a également interdit toute activité à titre gratuit ou onéreux, basée sur l’observation des requins préalablement attirés par l’homme par le biais de nourriture, communément appelée « shark-feeding ».
La pêche en petites quantités du requin Mako à l’intérieur du lagon reste autorisée.
Dans la région, plusieurs Etats et territoires ont déjà pris la même mesure tels que la Polynésie française, Palau, les îles Marshall ou les îles Cook, s’alignant sur la politique de la Commission régionale des pêches du Pacifique central et occidental (WCPFC).
« Il n’y a pas de flottilles asiatiques qui viennent dans la ZEE de Nouvelle-Calédonie, mais cela empêchera toute tentative. C’est une très bonne décision, car elle concerne toutes les espèces », a déclaré à l’AFP, Théa Jacob, coordinatrice éco-régionale du Fonds mondial pour la nature (WWF).
« Le requin est un élément prépondérant de la chaîne alimentaire et de l’équilibre des écosystèmes marins », a-t-elle également indiqué.
L’ONG Pew a salué la décision de « créer un sanctuaire pour les requins ». « Représentant une surface de 1,2 million de km2, soit environ [l’équivalent de] l’Afrique du Sud, l’océan autour de la Nouvelle-Calédonie est encore intact et abrite une vie marine exceptionnelle, dont une cinquantaine de requins », a commenté Josh Reichert de Pew charitable trusts.
Pew rappelle qu’un tiers des espèces de requins sont actuellement en danger d’extinction ou proches de l’être et qu’il y a « urgence à les protéger ».