La pêche illégale dans les îles du Pacifique sud “un immense problème” (commission Océan Mondial)

“La pêche illégale est pour nous un immense problème. Des bateaux viennent d’Asie et de toutes les grandes nations de pêche piller nos ressources”, a déclaré à l’AFP Foua Tolua, membre du conseil du gouvernement de Tokelau, en marge d’une réunion régionale sur le développement durable à Nouméa.

M. Tolua siège au sein de la Commission Océan Mondial, organisme indépendant fondé en février 2013 et regroupant des personnalités des cinq continents dont le Français Pascal Lamy, directeur général de l’OMC ou l’ancien ministre britannique des affaires étrangères, David Miliband.

Son objectif est de préconiser des réformes pour une gestion efficace, productive et durable de la haute mer.

“Les bateaux illégaux utilisent des méthodes de pêche extrêmement destructrices, tels que les filets dérivants qui attrapent tout: tortues, requins, baleines, dauphins”, a-t-il dénoncé.

M. Tolua a également mis en cause l’usage par ces bateaux de chaluts “qui agissent comme un bulldozer, en détruisant le corail et tous les organismes vivants”.

Le thon est la principale ressource qui attire ces navires.

Peu peuplés et souvent peu argentés, les micro-Etats d’Océanie peinent à surveiller l’immensité de leurs Zones économiques exclusives. Victime de la pêche clandestine, l’archipel de Tuvalu possède par exemple une superficie terrestre de 26 km carrés pour 749.790 km carrés de ZEE et 12.000 habitants.

“Nous n’avons pas les ressources suffisantes pour financer des programmes de surveillance efficaces, notamment aérien”, a déclaré M. Tolua, soulignant que son pays de 1.450 habitants, sous souveraineté néo-zélandaise, bénéficiait cependant de l’appui de Wellington.

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