Les livraisons sont prévues « courant 2027 », indique le groupe d’aéronautique et de défense dans un communiqué.
Les deux navires sont spécialisés dans le renseignement d’origine électromagnétique et l’interception de signaux (« signal intelligence » ou SIGINT), précise Saab.
De tels bateaux militaires « sont utilisés pour permettre l’obtention de données en utilisant tout le spectre du renseignement naval », explique le groupe suédois.
Saab sera le principal opérateur du contrat pour la conception et la production des navires, mais ceux-ci seront fabriqués en Pologne sur un chantier du sous-traitant Remontowa Shipbuilding.
La commande intervient sur fond de montée des tensions en mer Baltique après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, notamment autour de l’enclave russe de Kaliningrad, zone très militarisée nichée entre la Pologne et la Lituanie.
Fin septembre, le sabotage sous-marin des gazoducs Nord Stream 1 et 2 reliant la Russie et l’Allemagne avait également mis la Baltique au coeur des tensions internationales.
Quand les candidature d’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan seront validées, tous ses Etats riverains en dehors de la Russie seront membres de l’alliance militaire occidentale.
Jadis considérée comme un « lac soviétique » du temps de la Guerre froide avec le seul Danemark membre de l’Otan, la Baltique est devenue un « lac Otan », souligne les experts.
Avant la Finlande et la Suède neutres puis non alignées, la Pologne en 1999 et les trois pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) en 2004 avaient déjà rejoint l’alliance atlantique, quelques années après la fin du pacte de Varsovie.
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