« C’est une étape majeure de la coopération en matière de défense et de sécurité entre la République grecque et la République française », a salué le ministre grec Nikos Dendias.
Le Kimon, longue coque grise de 122 mètres à l’étrave inversée, avec le Nearchos et le Formion qui le suivront, doit constituer le fer de lance de la flotte de combat grecque.
La frégate doit être livrée en mars 2025. Pour l’heure, elle est amarrée sur un quai du chantier de Naval Group à Lorient, dépourvue de sa mâture.
Cette structure de 150 tonnes et 40 mètres de haut rassemblant la plupart des capteurs, a été construite en parallèle de la coque et doit maintenant être intégrée au navire.
Cette méthode de construction permet une réalisation accélérée du programme: le contrat a été signé en mars 2022, la première tôle a été découpée en juillet 2022. Les trois navires doivent avoir été livrés en 2026.
La France et la Grèce ont fortement renforcé leur coopération de défense ces dernières années, marquée par la vente de 24 avions de combat Rafale et des trois FDI, plus une en option.
« On partage l’analyse des risques qui pèsent en Méditerranée, c’est ce qui a fondamentalement rapproché Athènes et Paris », a observé le ministre des Armées Sébastien Lecornu lors de la cérémonie, saluant un « partenaire unique ».
De 4.500 tonnes, la FDI est dotée d’un équipage de 125 marins et peut accueillir jusqu’à 150 personnes. Elle pourra embarquer un hélicoptère et un drone aérien ainsi que des commandos avec leurs embarcations légères.
Fortement numérisée, elle est le premier navire dont la cyberprotection est intégrée dès la conception du programme, fait valoir l’industriel.
Outre la lutte anti-sous-marine et anti-surface, elle doit être particulièrement performante dans la lutte anti-aérienne avec son radar à plaques: contrairement au traditionnel radar tournant, il assure une vision constante à 360°, réduisant d’autant la réaction face à un engin volant à très grande vitesse.
Les frégates destinées à la Grèce auront la capacité de tirer 32 missiles anti-aériens Aster 30, quand celles prévues pour la France ne pourront en tirer que 16.
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