La recherche de l’épave du sous-marin La Minerve reprend jeudi au fond de la Méditerranée

Un drone sous-marin de recherche de l’Ifremer, capable de couvrir 10 kilomètres carrés par jour sur une zone de recherches qui en compte plusieurs centaines, sera mis à l’eau jeudi à 08H30, en lien avec un navire océanographique de surface, qui analysera les données remontées chaque soir, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture maritime de la Méditerranée.

Cette phase de recherche se déroulera tous les jours jusqu’au 14 juillet, avant le déploiement d’autres moyens.

Le 27 janvier 1968, le sous-marin militaire, en exercice au large de Toulon avec 52 hommes à bord, avait coulé en quatre minutes seulement. Malgré les opérations de secours aussitôt entreprises, l’épave n’a jamais été localisée, laissant depuis les familles dans l’attente et le chagrin.

Depuis l’annonce par la ministre des Armées Florence Parly, au début de l’année, de la reprise des opérations, les spécialistes se sont attelés à redéfinir la zone de recherches, où il est le plus probable que se trouve l’épave. Une série de données ont été repassées en revue au vu des connaissances scientifiques actuelles.

Par exemple, les enregistrements sismiques qui permettent de localiser le sous-marin au moment où il implose sous la pression de l’eau ont pu être retravaillés. Ces signaux peuvent désormais être analysés bien plus finement. La connaissance des courants très profonds a également progressé.

La préfecture maritime précise mener ces recherches avec « émotion », « détermination », mais également « modestie », des précédents montrant la difficulté de telles opérations, des années après, par une grande profondeur.

En octobre dernier, des familles de disparus de la Minerve avaient lancé un appel pour que soient reprises les recherches de l’épave, afin de « savoir où reposent ceux qui ont donné leur vie pour leur pays » et pour « permettre d’achever un long travail de deuil qui, pour certains, n’a jamais pu se faire ».

De multiples causes ont été évoquées pour expliquer l’accident: une avarie de la barre arrière, une collision avec un bateau, l’explosion d’un missile, d’une torpille ou un accident du tube d’aération.

La nouvelle campagne de recherches est menée par la Marine nationale avec le concours de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) et du Shom (Service hydrographique et océanographique de la Marine).

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