Après six attaques de requins contre des surfeurs en 2011, dont deux ont été mortelles, une étude a été lancée en décembre dernier par l’Institut de recherche et de développement (IRD) pour mieux comprendre la présence et le comportement des squales, en les marquant avec l’implantation d’une sonde sous-cutanée et en les suivant via des stations d’écoute.
Les premières conclusions de l’étude tendraient « à infirmer l’hypothèse d’un petit groupe de requins sédentarisés » près des plages, selon les scientifiques. Mais elle « confirmerait, sur la zone, une population plus grande, encore difficile à déterminer à l’heure actuelle ».
Sur 22 requins marqués, les récepteurs ont détecté le passage de 13 d’entre eux dont 8 requins bouledogue – en cause dans la plupart des attaques – et seulement 5 requins tigre. « Ils font de courtes excursions près des côtes et passent la majeure partie de leur temps au large », a déclaré à l’AFP Antonin Blaison (IRD), un des deux responsables de l’étude.
Seule exception, la plage des Roches Noires – l’une des plus fréquentées de l’île – où les requins restent près d’une heure à environ 300 mètres du rivage avant de repartir. Les chercheurs veulent désormais savoir s’il existe au large, à environ 2 à 3 miles des côtes, une « zone de repos » où ils vivent et se reproduisent.