Ce dispositif a été testé pour la première fois à l’occasion d’une simulation d' »alerte à la submersion marine », à marée haute.
Dans la nuit du 27 au 28 février 2010 Xynthia, la violente tempête hivernale qui avait fait 12 morts dans le département avait aussi rehaussé le niveau de la mer de 1,53 mètre.
Après le passage de Xynthia, des enrochements artificiels faits de blocs de diorite (pierre volcanique) avaient été érigés en mer à proximité des côtes pour briser la houle et les courants marins. A terre les digues avaient été consolidées pour faire barrage à d’éventuelles vagues submersives, le long du littoral charentais.
Mais de tels dispositifs ne pouvant être installés dans le port de La Rochelle, la mairie a fait installer autour de la cité historique des défenses spécifiques, respectueuses de l’environnement et conçues par l’ingénieur paysagiste Barthélémy Schlumberger.
Pour ce vaste chantier, la ville a consenti un effort de 2,5 millions d’euros pour une facture totale de 12,7 millions.
Au pied de la Tour Saint-Nicolas, des blocs de pierres de protection rappellent ainsi l’ancien rempart aujourd’hui disparu. Entre le Vieux-port et le port de plaisance des Minimes, une digue de béton est fondue dans une végétation de marais.
Et devant les terrasses des cafés légèrement surélevées du port, des passerelles métalliques peuvent être rapidement relevées manuellement, pour faire barrage à d’éventuelles vagues submersives.
Pour l’instant, seule la rive sud du chenal d’accès au Vieux-port est protégée par le nouveau dispositif. Sur la rive nord, les travaux ne commenceront qu’en septembre 2019 et devraient durer deux ans.
Quant au chantier de sécurisation du Vieux-port, qui devra être conçu avec le même souci de préserver son cachet, il est encore à l’étude, précise-t-on à la mairie.