Dans un communiqué, l’OMC indique que l’ambassadeur russe Nikolai Platonov a présenté « l’instrument d’acceptation » de l’accord sur les subventions à la pêche à la directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala.
« L’acceptation officielle de la Russie témoigne de son leadership et de son engagement en faveur de la durabilité des océans. Elle rapproche cet accord historique de son entrée en vigueur et souligne l’importance de la coopération mondiale dans l’intérêt des populations et de la planète », a commenté Mme Okonjo-Iweala.
Cet accord conclu en 2022 interdit les subventions à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), à la pêche des stocks surexploités et à la pêche en haute mer non réglementée, avec des flexibilités pour les pays en développement.
Mais il n’est pas entré en vigueur car il faut que les deux tiers des 164 membres de l’OMC l’adoptent formellement, soit 110. Pour l’instant, 72 pays – dont la Russie – ont franchi le pas. Il est habituel que la procédure soit longue, a souligné à plusieurs reprises l’OMC.
Cité dans le communiqué, l’ambassadeur russe a souligné que son pays « est l’un des principaux pays pratiquant la pêche en mer » et il a indiqué espérer que le feu vert russe « contribuera » à ce que d’autres pays en fassent de même « afin que le traité puisse entrer en vigueur le plus tôt possible ».
« Un tel scénario nous rapprocherait certainement tous de la réalisation de l’Agenda 2030 de l’ONU et de ses Objectifs de développement durable », a expliqué M. Platonov.
Début mars, lors de sa 13e Conférence ministérielle à Abou Dhabi, l’OMC avait échoué à conclure un autre accord sur la pêche visant à limiter les subventions contribuant à la surpêche et la surcapacité. Les discussions doivent reprendre à Genève.