Les Etats-Unis maintiennent de leur côté un petit nombre de militaires sur place, à des fins principalement de renseignement, a ajouté le général Tom Waldhauser lors d’un point presse au Pentagone.
La Libye est minée par des combats entre factions rivales depuis la chute du régime du colonel Kadhafi en 2011.
Un gouvernement d’union nationale (GNA) a obtenu le soutien de plusieurs milices et est soutenu par l’ONU mais il contesté par un gouvernement parallèle qui contrôle l’est du pays, lié au maréchal Khalifa Haftar.
« Les Russes ont la volonté d’exercer leur influence à l’intérieur de la Libye. Ils sont sur le terrain », a déclaré le général Waldhauser lors d’un point presse au Pentagone.
« Nous regardons ce qu’ils font avec une grande inquiétude. En plus de leur activité militaire, nous avons vu de récentes activités commerciales, qu’il s’agisse de pétrole ou d’armes », a déclaré le général Waldhauser.
Le maréchal Haftar s’est rapproché de la Russie dernièrement, se rendant début janvier sur un porte-avions russe en transit au large du pays.
Le chef du GNA, Fayez al-Sarraj s’est rendu à Moscou le 2 mars dernier.
Un responsable américain de la Défense avait indiqué il y a une semaine que des forces spéciales russes se trouvaient sur une base de l’ouest égyptien, non loin de la frontière libyenne.
La Russie avait démenti ces informations.
Les Etats-Unis maintiennent de leur côté un petit nombre de soldats des forces spéciales en Libye, a confirmé le général Waldhauser.
Ils opèrent également des vols de drones de reconnaissance sur la Libye depuis une base aérienne tunisienne.
« Nous allons maintenir une force qui a la capacité de produire du renseignement, de travailler avec les différents groupes en cas de besoin » pour pouvoir « aider le GNA à attaquer des cibles du groupe Etat islamique », a-t-il déclaré.
Les Etats-Unis ont mené jusqu’en décembre 2016 une campagne de frappes sur la ville de Syrte, pour aider les milices alliées au GNA qui ont repris la ville au groupe Etat islamique.
Le général Waldhauser a indiqué qu’il n’y avait plus vraisemblablement que « de 100 à 200 » combattants de l’EI dans la partie ouest de la Libye où ils avaient tenté de s’implanter.
« Ils essaient juste de maintenir une présence (…) Ils ne vont pas constituer des groupes importants qui sont des cibles évidentes », a-t-il dit.