Le port est prévu à Bagamoyo, à quelque 75 km au nord de Dar es Salaam, la capitale économique du pays d’Afrique de l’Est.
Le projet, qui comprend aussi une zone économique spéciale et une connexion au réseau ferroviaire tanzanien, doit être financé par China Merchant Holding International (CMHI) et Oman State General Reserve Fund (SGRF), aux termes d’un accord signé dimanche à Shenzhen, dans le sud de la Chine, lors d’une visite du président tanzanien Jakaya Kikwete.
« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que le projet soit mené à bien », a commenté le président Kikwete, cité dans le communiqué, soulignant les retombées positives attendues pour « l’ensemble du pays ».
Le port permettra non seulement de desservir la Tanzanie mais aussi d’autres pays du continent (Burundi, République démocratique du Congo, Rwanda, Malawi, Ouganda, Zambie).
Il devrait permettre de désengorger le port tanzanien de Dar es Salaam, tout en concurrençant ceux, au Kenya, de Mombasa et de Lamu (en projet).
Selon un rapport de 2013 de la Banque africaine de développement, le port de Dar es Salaam assure plus de 90% du volume total des importations et exportations du pays, avec un trafic de plus de 10 millions de tonnes par an.
L’économie tanzanienne a cru de 7% l’an dernier. Elle repose encore largement sur l’agriculture mais a été portée par le tourisme et les exportations d’or.
Le gouvernement table aussi fortement sur de récentes découvertes de gaz. Mais pour l’heure, près du tiers de la population vit encore sous le seuil de pauvreté dans ce pays rongé par la corruption.