Dans un décret paru mercredi au Journal officiel, les entreprises de pêche qui « font face à une augmentation des prix des matières premières et notamment de l’énergie » dans le contexte de la guerre en Ukraine, pourront bénéficier d’une « aide à la trésorerie » jusqu’au 15 octobre 2023.
Cette aide, qui prolonge de précédentes subventions, restera « de 20 centimes (hors taxe) par litre de gazole », a-t-on précisé au secrétariat d’Etat à la Mer.
Ce décret interministériel, signé lundi par la Première ministre Élisabeth Borne, entrera en vigueur jeudi au lendemain de sa publication. Ses modalités d’application seront précisées prochainement dans un arrêté.
Avant l’inauguration officielle du Salon de l’Agriculture fin février, le président de la République avait réservé sa première annonce aux professionnels de la pêche, s’engageant à protéger leur filière « au nom de la souveraineté alimentaire française », avait rapporté à l’AFP le président du Comité national des pêches, Olivier Le Nezet.
M. Le Nezet avait également indiqué que cette aide resterait « de 20 centimes (hors taxe) par litre de gazole » – alors que le gouvernement envisageait une aide dégressive – jusqu’à fin octobre, date à laquelle la filière espérait parvenir à la mise en place d’un « contrat stratégique » pour l’avenir.
Cette aide carburant a été mise en place initialement par le gouvernement de Jean Castex dans le cadre du « plan de résilience » visant à aider les entreprises à faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Mise en oeuvre le 17 mars 2022, elle a été prolongée plusieurs fois depuis, et son montant a été ajusté à plusieurs reprises, tenant compte d’autres aides en vigueur et de l’évolution des prix du gazole.
Le coût de cette mesure est d' »environ 2,5 millions d’euros par mois », a précisé lors du Salon de l’Agriculture le secrétaire d’Etat à la Mer Hervé Berville.