« L’idée exprimée à propos du Groenland n’est évidemment pas bonne, mais peut-être plus important encore, cela ne va pas se produire », a déclaré M. Blinken lors d’une conférence de presse à Paris.
Estimant que les Etats-Unis sont « plus forts », et « plus efficaces avec (leurs) alliés » en l’occurence européens, il a exhorté à « ne pas faire des choses qui pourraient les aliéner ».
Moins de deux semaines avant de prêter serment, le milliardaire républicain, qui prend ses fonctions à la Maison Blanche le 20 janvier, a formulé mardi des revendications territoriales sur ce territoire autonome du Danemark.
Les capitales européennes n’ont pas tardé à réagir. Le chancelier allemand Olaf Scholz a fait part d’une « certaine incompréhension » des dirigeants européens.
Pour le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, il n’est « pas question » que l’Union européenne laisse des pays « s’en prendre à ses frontières souveraines ».
De son côté, le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, a appelé à garder la tête froide: « nous devrions tous nous rendre service en ralentissant un peu notre rythme cardiaque ».
Il a aussi dit que son pays était ouvert à « un dialogue avec les Américains » sur la manière « dont nous pouvons coopérer » dans l’Arctique.
Le Groenland, qui cherche à gagner en souveraineté mais reste financièrement dépendant de Copenhague, attise les convoitises pour ses ressources naturelles – bien que la prospection pétrolière et l’exploitation de l’uranium y soient interdits – et pour son importance géostratégique – les Etats-Unis y ayant déjà une base militaire.