OSG avait laissé craindre une telle issue fin octobre, après avoir reconnu un problème de nature fiscale, lié à la manière dont il traitait dans ses comptes les opérations entre son siège et ses filiales étrangères.
C’est la plus grosse faillite enregistrée dans le secteur depuis deux décennies, relève jeudi le quotidien économique Financial Times.
« Nous allons mettre à profit le processus ouvert par le Chapitre 11 (de la loi américaine sur les faillites) pour mettre définitivement derrière nous nos problèmes financiers », en réduisant la dette supportée par le groupe, a souligné le directeur général Morten Arntzen, cité dans le texte.
M. Arntzen a souligné que son groupe disposait de la trésorerie et des financements nécessaires à la poursuite de son activité.
Fondée à New York en 1948, OSG opère une flotte de 111 pétroliers double coque, ce qui en fait l’un des principaux opérateurs mondiaux du secteur. La société emploie quelque 3.600 personnes à plein temps.
OSG a été déficitaire au cours de ces deux derniers exercices, en raison de l’effondrement des prix du fret. L’an dernier, le groupe a perdu 193 millions de dollars, sur un chiffre d’affaire de 1,0 milliard de dollars.
En novembre 2011, le numéro deux américain, General Maritime Corp, avait déjà déposé le bilan en arguant de la faiblesse des cours du fret dans le transport pétrolier en raison des surcapacités existant dans le secteur.
L’action OSG, qui valait encore 14,65 dollars en janvier, est tombée à 1,13 dollar pour sa dernière cotation. A ce prix, la valorisation de l’ensemble de la société ne dépassait pas 35 millions de dollars.