« Dorénavant, quiconque arrivera en Australie par la mer prend le risque d’être transféré vers un centre de rétention extérieur », a prévenu le ministre de l’Immigration Chris Bowen.
L’Australie est une destination marginale pour les demandeurs d’asile, représentant 2,5% des dossiers déposés dans le monde en 2011.
Mais les migrants qui tentent le voyage au départ de l’Indonésie prennent des risques très importants en embarquant sur des bateaux totalement inadaptés à la navigation en pleine mer dans les eaux houleuses du Pacifique.
En dix ans, 964 boat-people, souvent kurdes, iraniens ou irakiens, ont ainsi trouvé la mort, dont 604 depuis octobre 2009.
Or le nombre d’embarcations ne cessent d’augmenter. Depuis le 1er janvier, les autorités australiennes ont intercepté cent bateaux et cinq milliers de boat-people, un nombre record sur une période de six mois.
Le dispositif présenté lundi prévoit que les demandeurs d’asile soient amenés dans des centres de rétention sur l’île de Nauru, dans le Pacifique, ou en Papouasie-Nouvelle Guinée pendant l’examen de leur dossier –qui peut prendre des mois.
Canberra doit au préalable recevoir le feu des autorités de Nauru et de Papouasie NG.
Un accord proposé par le gouvernement travailliste de Julia Gillard en 2011 avait été retoqué par le parlement. Il proposait d’envoyer 800 demandeurs d’asile en Malaisie, pendant l’examen de leur dossier, et d’accueillir 4.000 immigrants stationnés en Malaisie et ayant obtenu le statut de réfugiés.
Julia Gillard a également annoncé lundi l’augmentation par l’Australie de son quota d’entrées de réfugiés de 13.750 par an actuellement, à 20.000.