Partie d’Indonésie la semaine dernière, l’embarcation transportant les Bangladais a passé trois jours en mer de Timor avant de rencontrer des problèmes de moteur et de couler. Les migrants ont alors été interceptés par une patrouille de la douane australienne qui les a fait monter sur leur navire, a indiqué à l’AFP Teddy John Sahala Marbun, chef de la police de Kupang, ville de l’île de Timor.
« Après plusieurs jours en mer, le navire des douanes australiennes a pénétré dans les eaux indonésiennes et a transféré les hommes sur un bateau de pêche indonésien. Les douaniers ont donné aux pêcheurs du carburant et une aide logistique, et leur ont demandé de les renvoyer sur les petites îles de la Sonde » d’où venaient les migrants, a-t-il ajouté.
Les Bangladais sont toujours interrogés par les services de l’immigration.
Les deux membres d’équipage indonésiens qui accompagnaient les Bangladais ont également été interpellés. Soupçonnés de trafic illicite de migrants, ils ont été placés en détention provisoire et risquent jusqu’à 15 ans de prison.
Le chef de l’embarcation, Isai Rano, a reconnu avoir été payé 92 millions de roupies (6.300 euros) par les Bangladais, en vue de les acheminer sur le continent australien.
L’Australie mène une politique très dure vis-à-vis des réfugiés, qui est vivement critiquée par les organisations de défense des droits de l’homme.
Les bateaux de migrants sont systématiquement refoulés en haute mer et les demandeurs d’asile qui parviennent malgré tout à gagner les rives australiennes sont en général placés dans des camps sur l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle Guinée, sur l’île de Nauru, dans le Pacifique, et sur l’île Christmas, dans l’océan Indien.