Le nombre des morts a finalement atteint 442, sur 454 passagers et membres d’équipage, a annoncé durant le week-end Tang Guanjun, un haut responsable de l’administration fluviale. Les autorités jusque-là évoquaient un nombre de 456 personnes à bord.
De façon difficilement explicable, le nombre des survivants de la catastrophe, stabilisé à 14 depuis deux semaines, a été revu à la baisse, pour finalement s’établir à 12.
Le microblog de la télévision d’Etat CCTV, avec ce bilan définitif, a été republié plus de 22.000 fois, avec des commentaires souvent ironiques.
« Comment donc deux survivants, recensés dans tous les bilans successifs depuis deux semaines, ont-ils ainsi pu s’évaporer dans la nature? », demandent ces internautes incrédules, en interpellant les responsables.
« Leurs cours de maths à l’école primaire ont probablement été assurés par le prof d’éducation physique », a raillé l’un d’entre eux.
« Je ne m’explique pas que le nombre de survivants passe de 14 à 12. Il vous a fallu deux semaines pour compter 12 personnes? », s’est moqué un autre.
Sans entrer dans les détails, M. Tang, cité dans la presse d’Etat, a expliqué la différence de bilan par des calculs successifs réalisés par des agences distinctes.
Long de 76 mètres, l’Etoile de l’Orient a brusquement chaviré par mauvais temps près des Trois Gorges, une section touristique du Yangtsé.
Les médias chinois avaient reçu pour directive de s’en tenir aux nouvelles positives décrivant les opérations de sauvetage.
Ce naufrage, le pire qu’ait connu la Chine populaire, a offert au pouvoir communiste l’occasion d’une grande opération de propagande. Le Premier ministre Li Keqiang a été largement présenté en train de coordonner sur le terrain l’intervention des secours.